Equateur : A la découverte de Vilcabamba et sa vallée de la longévité

Par Mathieu FLORENTINTeam TDMLe 29 11 2015

Rendue célèbre grâce à un article du National Geographic, Vilcabamba est une petite ville située dans la Vallée de la Longévité, en Equateur, au sud de Loja, près de la frontière péruvienne.

Du fait de la présence nombreuse de centenaires dans les années 70, cette vallée luxuriante est depuis connue sous ce joli nom… L’endroit idéal pour les amoureux de nature et randonnées !

Pour vous y rendre, prenez un bus de la ville de Cuenca à celle de Loja, puis une petite buseta (« petit bus ») pendant environ encore 1 heure (de 40 minute à 1h30 suivant les jours) jusqu’à Vilcabamba… Et ouvrez grand vos yeux car ça y est la magie peut opérer !

L’intérêt numéro 1 de la vallée est d’abord son climat doux (de 18 à 24 degrés toute l’année), qui permet du coup de profiter de l’intérêt numéro 2 : ses randonnées dans des paysages sublimes, sur des lignes de crêtes surplombant une vallée fertile et ensoleillée.

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Vous y trouverez des sentiers allant de 2 à 8 heures de marche pour tous les amateurs de beaux paysages, débutants ou expérimentés.

Et pour ceux qui souhaitent simplement se promener, sans marcher pendant des heures, pourquoi ne pas partir à la découverte de la Réserve Naturelle de Rumi-Wilco ? Plus de 40 hectares de paysages incroyables et une faune et une flore riche à observer ! On y a d’ailleurs recensé plus de 100 espèces d’oiseaux !

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La marche jusqu’en haut du sommet du Mandango, (autrement appelé la « femme qui dort) est l’une des randonnées les plus populaires de la région : comptez une demi-journée de marche à travers une jolie propriété privée (pensez à avoir un peu de liquide sur vous) et contemplez ainsi un panorama exceptionnel.

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Pour les non sportifs, Vilcabamba est célèbre pour la présence de nombreux hippies qui s’y sont établis dans la vallée, sans doute en quête de « paix intérieure », ou tout simplement dans l’espoir de devenir centenaire… Relation de cause à effet ? Il est possible de profiter des nombreux restaurants végétariens de la ville, d’acheter des produits locaux : Guayusa (herbe de l’Amazone), du fromage andin qui ferait d’ailleurs rougir quelques uns de chez nous, du Kéfir (sorte de boisson fermentée très bonne pour l’estomac), sans oublier le tabac bio local qui, au lieu de montrer des images choquantes, porte la tête d’un des anciens du village vous faisant un clin d’œil…

De même, dans la plupart des hôtels de la ville, on peut faire du yoga, se faire masser et se détendre dans des hamacs. Les hôtels possèdent leurs propres circuits de randonnées, classées par difficultés et temps. Et pour ceux qui n’aiment ou ne peuvent pas trop marcher, des balades à cheval sont aussi possibles.

Les plus explorateurs d’entre vous pourront aussi chercher à réaliser des rituels chamaniques incluant le fameux cactus San Pedro. Il semble que la pratique en Équateur soit légale dans le cadre des cérémonies, c’est moins sûr si vous voulez vous en procurer par vous-mêmes. Les différents hôtels vous mettront en contact avec les praticiens chamaniques locaux…

Vous pourriez aussi vouloir faire un peu de volontariat, afin de rester un peu plus longtemps sur place à moindre frais. Il y a à Vilcabamba nombre de fermes de permacultures ou expérimentant des modes de vie alternatifs ou les volontaires sont les bienvenus. Parmi elles, Neverland Farm et Sacred Suenos sont plus connues, mais il en existe bien d’autres. Rester à Vilcabamba pour profiter des bienfaits du climat et de la beauté des paysages tout en se rendant utile, what else ?

De Vilcabamba il est aussi possible d’aller visiter le Parque Nacional Podocarpus, une réserve naturelle incroyablement vaste et variée, qui abrite le fameux pin Podocarpus. Il est possible de prendre un bus de Vilcabamba et de marcher jusqu’au refuge de Cajunuma afin de passer le jour suivant à faire une grande boucle de huit heures de marche dans le parc.

De là, allez jusqu’aux Lagunas del Compadre : 12 lacs au milieu des falaises ! Il est possible de camper ici ou de continuer son chemin dans la forêt montagneuse qui abrite de nombreuses espèces d’oiseaux.

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Passer au Pérou par Vilcabamba est tout à fait faisable, il suffit de se rendre à la ville de Loja et de prendre un bus de nuit jusqu’à la frontière. On peut par exemple rejoindre la région Trujillo de cette manière en passant le centre. Cela implique de rater la côte Nord Péruvienne. Il vous faudra alors remonter pour aller découvrir cette côte.

Petit secret : si vous avez déjà profité de la Ruta Del Sol – Montanita notamment – il semble qu’il n’y ait pas grande différence avec Mancora (la plage la plus célèbre du nord Pérou). En revanche il n’y a pas d’équivalent à Vilcabamba au Pérou – peut-être les alentours de Cuzco et la Vallée Sacrée du Pérou, mais cela veut dire avoir le temps de visiter le Pérou du nord au sud (nb : Vallée Sacrée se dit « Wilcabamba » en Quechua).

Après ce petit tour d’horizon, on espère que vous aurez envie de passer par là si vous allez en Équateur (mais chut ! n’en parlez pas à tout le monde, c’est un secret…), ou si vous souhaitez faire des treks accompagnés, allez faire un tour sur le site Terres d’Aventure vous trouverez forcément votre bonheur !

A propos de l'auteur

Cet article a été proposé par Mathieu FLORENTIN, 35 ans

Après un semestre d'études au Canada, et une phase de "point mort", je suis parti comme beaucoup en Australie pour prendre le temps de me poser et voyager. Je suis revenu en France 11 mois plus tard, non sans avoir fait un crochet en Asie (Thaïlande et Laos). La tête pleine de souvenirs, j'ai décidé d'être prof de français à l'étranger, histoire d'avoir possibilité de voyager en travaillant, ou de travailler en voyageant (on se comprend). Guitariste, grand lecteur, j'aime le yoga, transpirer (comprendre comme on veut) et découvrir ce qui - si possible - n'est pas encore trop connu de tout le monde. C'est pourquoi après le Québec et l'Australie, j'ai eu envie de découvrir un pays moins touristique : la Lituanie. Parti pour un tour d'Amérique Latine pendant un an... Des articles à venir ! Nouveau projet : retourner à Burning Man avant la France et de retour utiliser mes expériences pour travailler dans les écoles alternatives, celles qui correspondent à mon mode de vie et mes idées décalées et créatives.
Mathieu FLORENTIN, 17 voyages et 16 pays au compteur, a signé 11 articles sur TDM.
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